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Annexes: tableaux d’honneur

J’ai utilisé pour cet article:

le livre de Jean-Louis Beaucarnot: « Nos familles dans la Grande Guerre

Les « Mémoires d’un Dinosaure » de Jean Menneglier

Croix de Guerre de Léon Mühr, soigneusement conservée dans un album par Françoise Menneglier Creusot

Photo du monument aux Morts de Cusance (Doubs), prise par mon amie Odile Couturier Robin qui s’est rendue sur place exprès: un très grand merci à elle!

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Annexes: tableaux d’honneur

« Nos familles dans la Grande Guerre » par Jean-Louis Beaucarnot

carte postale et image pieuse conservées par Françoise Menneglier Creusot

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Annexes: tableaux d’honneur

J’ai utilisé les ouvrages suivants, déjà cités :

Le JMO du 171e RI

Les souvenirs de Charles Galliet

et aussi:

la fiche matricule de Léon Mühr

La citation donnant droit à la croix de guerre

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Annexes: tableaux d’honneur

Cette lettre de Jules Gillet figure dans le recueil « Paroles de Poilus », Lettres et Carnets du front , Editions Librio – Radio France, 1998

Je n’en ai pas omis un mot

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Annexes: tableaux d’honneur

Lorsque j’ai commencé à m’intéresser à Léon Mühr, j’ai interrogé à son sujet la seule personne encore en vie de la génération de ma mère : Colette Géhant.

Celle-ci, la plus jeune des quatre enfants Menneglier, n’avait que très peu de souvenirs au sujet de Léon, si ce n’est que sa tombe se trouvait au cimetière de Cusance et que sa photo y figurait. Mais elle possédait un objet, un petit cadre qu’elle a eu la gentillesse de m’offrir. Il s’agit d’un article paru dans plusieurs organes de presse régionaux, recopié à la main d’une très jolie écriture calligraphiée, décoré de guirlandes de fleurs, mis sous verre et encadré (sans doute par Félicie Mühr) au moyen d’un tissu cousu !

J’ai pensé que ce genre d’article était écrit couramment pour honorer les poilus, aussi quelle n’a pas été ma surprise en fouinant sur internet de trouver l’article reproduit entièrement sur un site dédié au catholicisme pendant la Grande Guerre, et seul dans son genre.

Sans doute la considération dont Léon Mühr jouissait auprès de sa paroisse de Cusance, a-t-elle suscité la rédaction de cet article élogieux dans la presse catholique de la région, à moins que ce ne soit l’entregent de sa tante religieuse, Marthe Pahin-Mourot; Cette rédaction n’échappe pas cependant à quelques approximations : le grand-père de Léon a quitté l’Alsace bien avant la guerre de 1870 et ne l’a donc pas fait pour « ne pas être allemand ». Quant aux grands-oncles « martyrs » de la Révolution, il s’agit bien de prêtres réfractaires au serment, les frères Nachin, mais ils se sont simplement réfugiés dans des grottes, ravitaillés par les villageois, attendant que les choses se calment, ainsi qu’il est souvent d’usage dans le Doubs pendant les périodes troublées !

article Léon

Voici donc l’article en question, reproduit intégralement :

 

Un arrière-neveu de deux prêtres martyrs de la Révolution

 Le 20 mai 1915, au bois d’Ailly, tombait au champ d’honneur, Léon Mühr, de Guillon-les-Bains, sergent au 171e d’infanterie, cité à l’ordre de la brigade, en ces termes: « Au combat du 20 mai 1915, à la Maison-Blanche, bois d’Ailly, est resté à son poste de combat sous un violent bombardement. A été tué. »

Cette citation donne droit à la Croix de guerre avec étoiles.

Léon Mühr appartenait, par son père, à une très honorable famille alsacienne, comme son nom l’indique. Son grand-père avait quitté sa province pour ne pas être allemand. Du côté maternel, famille Pahin-Mourot, il tenait à notre Franche-Comté, et deux de ses grands-oncles, prêtres, avaient été victimes de la Révolution pour n’avoir pas voulu prêter le serment civique. Avec de telles attaches, le jeune homme ne pouvait déchoir, aussi était-il le modèle des jeunes garçons de la paroisse.

A la tête de la Jeunesse catholique, intelligent, actif, dévoué, Léon Mühr était le bras droit de son curé, et le parti libéral avait en lui un solide appui. Hélas !

la mort a renversé toutes les belles espérances qu’on était en droit de fonder sur lui et laisse inconsolable sa pauvre mère, dont il était, à juste titre, tout l’orgueil.

« Jusqu’au bout, je ferai mon devoir de chrétien et de Français, écrivait-il peu de temps avant sa mort ; je ne crains pas la mort, je suis prêt. »

Faire son devoir de chrétien et de Français. Tout Léon Mühr est dans cette phrase. Aussi ses camarades lui ont-ils rendu ce témoignage d’être pour eux une « force morale ». C’est le plus bel éloge qu’on puisse faire de ce jeune homme au visage si franc et si loyal.

Puisse Dieu lui donner la gloire des élus et à celles qui le pleurent, mère, tante, alliées, la résignation et la force de supporter la douloureuse épreuve comme Léon Mühr l’aurait voulu lui-même : chrétiennement.

Nous offrons aux familles Mühr et Pahin-Mourot nos bien sympathiques condoléances.

( Croix franc-comtoise, Eclair comtois, Dépêche et Semaine religieuse de Besançon.5 décembre 1915)

 

 

 

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Sources: le JMO du 171e et les souvenirs de Charles Galliet, déjà cités.

Le dessin à la plume, le guetteur (1914), est de Dunoyer de Segonzac, et figure dans le livre « Vie et Mort des Français, 1914-1918″ déjà cité.

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J’ai utilisé pour cet article:

– le recueil « Paroles de Poilus », Lettres et Carnets du front , Editions Librio – Radio France, 1998

– Ceux de 14, par Maurice Genevoix, Editions Flammarion 1953 et 2013

Celui-là, je l’ai trouvé comme ça:

J’étais à la Fnac et je venais de dépasser un rayon de livres de grand format sur la Grande Guerre, pleins de cartes postales de ruines et de poilus colorisés.

Eh bien pensai-je « il y en a des livres sur 14-18, quand je voudrai écrire mon truc sur Léon Mühr, comment choisir, il faudra m’aider » (j’ai en effet la croyance que les défunts ne sont pas très loin, juste de l’autre côté du chemin, comme on dit à l’église lors des enterrements). Ces réflexions m’ayant fait dépasser l’escalator vers la sortie, j’ai pivoté sur mes pieds pour me trouver devant une table basse pleine des petits formats sur la guerre, parmi lesquels brillaient des piles de « Ceux de 14″, on ne voyait qu’elles, cela ressemblait à une injonction. Pure coïncidence me diront les rationalistes. Surement. Mais en tout cas c’est exactement le livre qu’il me fallait: Maurice Genevoix a servi aux Eparges à 15 km à vol d’oiseau de St Mihiel et a vécu sur cette partie du front, au même moment que Léon, l’horrible hiver humide, les rotations entre les premières lignes, les lignes de réserve et les cantonnements dans les villages meusiens  dévastés. Dans la langue superbe du grand écrivain qu’il était, il a exprimé tous les sentiments qui ont pu animer les jeunes combattants.

– l’extrait du livre du Caporal Galtier-Boissière est tiré du livre déjà cité « Vie et Mort des Français, 1914-1918″, page 37

– enfin, la reproduction de la lithographie « éclats d’obus  » de l’artiste britannique Chritopher Nevinson, 1918, est tirée du livre « Entre les lignes et les tranchées » par Jean-Pierre Guéno et Gérard Lhéritier , Editions Gallimard, 2014

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Le 171e Régiment d’Infanterie faisait partie des dix régiments affectés aux grandes places pour le temps de paix. Numérotés de 164 à 173, formés en 1913, ne faisant partie d’aucun corps d’armée, ils étaient destinés en cas de guerre, après avoir été remplacés dans les forts par des unités de réserve et de territoriale, à être transportés sur les points du front les plus en danger, vers les armées qui demandaient leur concours.

Le 171e RI forma dès la mobilisation, avec le 172e RI, la Brigade Active de Belfort, sans attache avec une autre armée, mais à la disposition de toutes celles à qui elle pourrait apporter son secours dans les coups durs. Un matériel ferroviaire spécial était affrété pour la transporter.

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Annexes: tableaux d’honneur

Ma mère, Françoise MENNEGLIER, me parlait parfois de Léon MÜHR, jeune cousin germain de sa mère Adèle PEQUIGNOT. C’était –disait-elle- le seul mort de la famille pendant la guerre de 14/18, ce qui était une chance car la plupart des familles avaient été plus durement éprouvées. Elle oubliait un peu son oncle Paul Pequignot, mais il est vrai que celui-ci avait attendu 1926 pour succomber aux brulûres de ses poumons gazés.

Quoi qu’il en soit la disparition de ce fier jeune homme, mort trois semaines avant sa naissance l’avait beaucoup frappée et j’ai pensé leur rendre hommage à tous les deux en racontant semaine après semaine l’histoire de ce fantassin pris dans la tourmente de la monumentale boucherie de « la Grande guerre ».Je m’adresse bien sur en priorité à la jeune génération de la famille, née grosso modo une centaine d’annnées après lui, mais j’espère atteindre un cercle de lecteurs plus large, puisqu’il est temps de se pencher sur ces évènements qui ont laissé de durables blessures, encore à l’œuvre dans bien des familles ! J’essaierai de vous en dresser le portrait le plus fidèle possible, malgré des informations lacunaires, de replacer son histoire personnelle dans le contexte historique, et de l’illustrer au moyen de documents divers, en m’aidant des textes des écrivains qui ont vécu la même chose que Léon. J’espère parvenir ainsi à ne pas ennuyer mes lecteurs et à leur donner au bout du compte une idée plus précise de ce qu’a été, en France, la guerre de 14-18.

A la rubrique « Annexes », le lecteur pourra trouver les références des sources et ouvrages utilisés, de même que quelques digressions et commentaires qui alourdiraient le propos dans les articles principaux.