Hâtifs préparatifs

Le 16 mai au matin, rapporte le Journal de marche, certains officiers sont convoqués à la commanderie pour « s’entretenir d’une attaque avec le Général Blazer, Commandant de la 16e Division » ; leur supérieur hiérarchique, le Lieutenant-Colonel Suberbie, tient à les accompagner.

Il leur est alors dévoilé l’objectif de l’attaque au Bois d’Ailly: « l’ensemble des ouvrages constitués par la Maison blanche, le Fortin et le boyau du génie ».

Le colonel fait remarquer « qu’une pareille attaque qui doit déboucher des tranchées de première ligne, à la pointe du jour, doit être préparée par une minutieuse reconnaissance du terrain » par tous les officiers afin qu’ils puissent ensuite guider efficacement leurs hommes. Le Général de division partage cet avis et prescrit au Colonel Suberbie  de se rendre à Commercy auprès du Général commandant le 8e CA pour lui exposer ces observations en lui faisant remarquer « qu’elles viennent de lui, qu’il n’en a pas parlé le premier, mais qu’il les approuve ». (les guillemets sont dans le texte )

Le Général écoute les observations du Colonel confirmées par les officiers présents, mais, il leur dit que bien que partageant leur avis, des considérations supérieures le forcent à attaquer dans la nuit même (sic).

Une brève reconnaissance aura bien lieu « sommairement dans l’après-midi du 16 mai, de 15h à 18h. », puis les officiers prépareront hâtivement leurs plans d’attaque.

Il y aura deux attaques distinctes, une à l’ouest, une autre à l’est, chacune avec deux objectifs.

L’artillerie préparera la bataille avec des tirs « de vitesse maximum » à trois reprises dans la nuit du 16 au 17. Le Génie répartira ses sapeurs entre les différentes compagnies.

Enfin il est prévu de munir chaque homme « de deux jours de vivres, de 300 cartouches, des explosifs nécessaires et d’un bidon plein d’eau. »

La bataille commencera le 17 mai à l’aube, sur un terrain de tranchées enchevêtrées, comme le montre le croquis ci-dessous.

croquis bois-d-ailly

Il avait été décidé en haut lieu que la contre-attaque ne pouvait souffrir aucun retard… quitte à sacrifier plus d’hommes que nécessaire dans cette entreprise…

 

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